De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

264 NOTES ET ÉCLAlRCISSEMRNTS cières, par l'admini~tration et le commandement. 'f oute autre p"ratique lui est insupportable, l~ ravale. Il lui suffit, pour se croire belle, riche, vertueuse, heureuse, de recevoirpassivement l'impression de la lumière officielle, de lire les communications de son gouvernement, de savourer les messages de son empereur, les amplifications de ses journalistes, les descriptions de ses romanciers. JJans cet état, la nati on française ne · désirerien, pas meme son propre progrès; elle ne craint ?4 ien, pas meme sa propre déchéance; l'exercice de ses droits, la pratique de la liberté, lui sont choses indifférentes. Elle reve, elle jouit; les représentations, les impressions les plus criminelles ne l'affectent plus; elle ne discerne plus l'honneur de la honte, la vertu du vice; elle est devenue insensibleau péché; elle peut se vanter d'avoir atteint le sommet de la sainteté, c_ar elle a perdu le sens moral. Aussi se livre-t-elle, et sans re1nords, à tous les entraìnements de la partie sensitive, à toutes les délectat~ons de la volupté. Boire, manger., se gaudir, faire l'a1nour, toutes les espèces d'amour, n'est-ce pas 1~ privilége des purs? Après avoir commencé comme. Sparte, la France de la Révolution finit comn1e Babylone : tel est le quiétisme contemporain. DROIT DU SEIGNEUR 1 Il semble désormais acquis à l'histoire par de nombreux et authentiques témoignages, que le droit de cuissage a été exercé au moyen age en France, en Italie, en Esp~gne, en Allemagne, en Angleterre. Dom Jacobus 1 De lu-J'usti~ellans lei Révoluticn et dans l" Eglise, t. li, µag. 304. . Biblioteca Gino Bianco

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