NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS " parfaits n'avaient p1us besoin de prier, de faire de " bonnes muvres, d'aecomplir aucune loi, et qu'ils pou- " vaient sans offeuser Dieu, accorder à leur corps tout " ce qu 'il dernandait. ,; Le berceau du quiétisme, nous le répétons, est dans la contemplation spiritualiste: la preuve, encore une fois, c'est qu'on le retrouve dans toutes les religions : il fait le fond de la religion de Bouddha. Les faits rapportés par Bergier, en y co1nprenant tout ce qui est relatif à Molinos, à madame Guyon et à Fénelon, ne sont qu'un . . ' cas P8:rticulier du quiétisme, de meme que la croyance au purgatoire et la pratique des indulgences sont un cas particulier de la doctrine qui place d~ns une autre vie la sanction morale. Le sabbat des Juifs était déjà du quiétisme. Toute prière adressée à la Divinité, afin d'en obtenir secours et protection, est un comn1encemen t du quiétisme. I.Jequiétisme peu t exi ster, à un très haut degré, <lans une société qui n'a pas ou qui n'a plus dè religion : il suffit pour cela que,- par l'effet du préjug?, des habitudes, ou par tout-e autre cause, l'muvre de spéculation pure soit plus estimée que le travail des mains, l'art plus que }'industrie, la politique plus que le clroit. La société alors setrouveexacte1nent dans les conditions définies pair Mo]inos; elle ne tardera pas à arrjver aux dernières limites de la dissoluti on. " l.1acontemplation parfaite, dit.Molinos, est u1i état " dans lequel l'ame ne raisonne point; elle ne réfl~chit :, ni sur Dieu ni sur elle-meme, mais elle reçoit passi ... " vement l'impressio11 de la lurnière céleste, sans exer- " cer .~uc11n actc, et dans une inaction entière. Dans " cet état l'ame ne clésire rien, pas meme son propre " salut; elle ne craint rien, pas n1eme l'enfer; alors BibliotecaGino Bianco
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