NOTES ET ÉCLAlRCISSElE\1NTS .gens, l'idée aura pour sanction, au besoin; la conquéte : l'arbitraire ramène les coalitions et les démembrements. Quand Ron1e eut épuisé son mandat, les Barbares l'envahirent de tous còtés; les populations soumises reRsaisirent leur indépendance, et ce fut fait du nom romain. Pareil exemple a été donné, au commençement de ce siècle, par l'éphémère puissance de Napoléon rer; et si le despotisme de son héritier aspirait à s'étendre, la France, au lieu de donner la leçon aux autres peuples, finirait par la recevoir encore. IV. - La France de 1789 fut pendant quinze ·ans l'organe principal du mouvement. Ses guerres étaient tles guerres de propagande; ses idées, bien plus que le coura.ge de ses soldats, firent ses succès. I."espeuples accueillaient la Révolution; les rois eux-n1émes avaient fini par se placer sous sa protection et lui demander conseil. Fili défendant la Révolution, la France était le moniteur du progrès. Avec l'empire, la situation fut changée; à la place de l'idée, il y eut un homn1e. Aussitòt tout redevient hostile : après avoir longtemps foulé les nations, la France impériale est deux fois envahie, et, pour unique chàtiment, pour toute garantie de paix envers l'Europe coalisée, invitée à rétablir chez elle le gouvernement représentatif~ reuvre principale de la Révolution. En 1814 et 1815, les alliés, qui aurai_ent pu non seulement reprenclre à la France toutes ses conquétes, mais la dém_embrer elle-méme, se contentèrent de faire pour elle ce que J ules César et ses légions firent, de 58 à 48 avant J .-C., pour la bourgeoisie gauloise, ce que fit Guillaume d'Orange en 1688 pour l'Angleterre. La coalitiou, en agissant ainsi, obéissait à un BibliotecaGino Bianco
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