NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS 247 coup des révolutions du dehors a fait développer cliez ses habitants, et qu'òn croirait importées de_l'étranger, tant la série des événements produit ici d'illusion~ On ne sait presque rien de la Gaule avant l'arrivée de César .. A l'époque de l'invasion romaine, le pays était . divisé en une multitude de petits État, co'rrespondant . à autant de nationalités distinctes, qu'il est facile de reconnaitre encore aujourd'hui. La Gaule en cela ressemblait à la Germanie : c'était une confédération. L'idée fédérative était commune aux deux pays, née de la juxtaposition en meme te1nps que de la solidarité des territoires. Plus avancée cependant que la Gerinanie, la Gaule présentait dès lors, dans chacun de ses , petits Etats, cette division par classes qu'on retrouve, à certains moments, chez tous les peuples : noblesse, bourgeoisie, multitude, plus un clergé, les druicles. Autant en eurent plus tard les Allemands, sans qu'ils aient eu besoin pour cela de demander de la semence à leurs voisins les Gaulois. La génération des idées est spontanée; elles poussent partout les memes, jaunes bleues ou rouges, selon le terrain, au _fondéquivalentes et identiques; l'influence étrangère n'y parait, comme la pluie ou la sécheresse, que pour hater ou retarder la germination. ✓ La distinction ·aes classes donnée, leur antagonisme s'ensuit : sous ce rapport encore, point de distinction à faire entre les peuples. Au temps de César, la Gaule - . . n'avait, en fait de divisions intestines, rien à envier à Rome me1ne. Ce fut précisément ce qui d~termina la conquete. A Rome, le patriciat était sur sòn déclin; la plèbe, ou comme nou·s disions il y a cent an·s, le tiersétat était devenu prépondérant, César en était le chef. BibliotecaGino Bianco
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