NOTES ET ÉCLATRCISSEMENTS 245 . le 1noteur supre1ne de la civilisation : sa. conso1n1nat~on serait la consommation de l'histoire. . On comprend, d'après cela, comment les peuples peuvent etre éclucateurs les uns des autres, et comment ils s'entrainent dans la grande route de la civilisation. C'est que la J usti ce, les institutions qu'elle engendre, les idées qui la rappellent, sont communes à tous; de l'universalité et de l'impersonnalité de ces idées naissent les obligations tacites qui relient les peuples entre eux, et . dont-le code forme ce que nous appelons Droit desgens. Les nations, en vertu de la J usti ce qui leur est ?t toutes i1nmanente, se doivent les unes aux autres respect, exemple, consei1, service et justice; comme elles sont toutes indépendantes et souveraines, elles forment pour leurs différends, un jury, dans lequel chacune figure à la fois comme juré et comme justiciable. Voilà, en quelques mots, toute la substance du droit des gens : òtez aux idées leur caractère i1npersonnel, il n'y a plus rien. Si ]es idées n'étaient rien de plus qu'une suggestion particulière, un effet physiologique, une manifestation de la nature locale, aucun droit, aucun devoir n'en pourrait naitre. Elles resteraient incommunicables ; chaque peuple suivrait séparément sa nature, comme le lion, l'aigle, le crocodile. Les populations se fuiraient, s'extermineraient; la guerre ne serait sui vie d'aucune · transaction, d'aucune trève; un irréconciliable antagonisme aurait rlepu:is longtemps fait disparai~re le genre humain. Au lieu de cela, nous voyons que les nations s'entendent, se cherchent meme, de toute la puissance de leurs j dées universelles : elles ne se repoussent que du moment ou elles se rencontrent par leurs cotés particu- . T T . , . BibliotecaGino Bianco t •
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