242 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS . dans le sens le plus matérialiste, l'honneur des pre- . mières révélations. Il y aurait ainsi, à en croire ces phiiosophes , des races aristocratiq ues et des races serviles ; des contr-ées qui produisent spont~nément le polythéisme, comme la terre produit les champignons et les mousses, d'autres où croit et prospère le nìonothéisme; des tempéramonts polygaines, et des tempéràments monogarries. La monarchie serait indigène en France, comme le chène et le hètre; le_fédéralisme en Italie; toutes les idées qui animent les- nations, enfin, auraient leur cause premi~re dans le· sang, élaborées, comme les globules, par les influences combinées de . l'air, des eaux, de la lumière, de la nourriture, etc. En sorte que les ·mouvements de l'histoire seraient - déterminés à priori par la cori.stitutiori physiologique des races, et en dernier lieu par les influences de la terre, dap.s laquelle on pourrait dire qu'elles ont leur réservoir, avec le choléra, la fièvre jaune, le typhus, et toute espèce de miasmes. Des auteurs s'imaginent avoir posé les fondements de la _philosophie de rhistoire, quand ils ont redit, après mille autres, que les races du midi, par exemple, se d_istinguent par la mobilité de l'imagination, celles du nord par la fermeté du jugement; que le Français est vaniteux, inconstant, dissipateur, peu soucieux de la liberté, tandis que l' Anglais se fait remarquer par les qualités contraires, l'orgueil, la ténacité, l'économie, le respect du droit. On se ferait presque fort, avec ces portraits de fantaisie, de tracer l;horoscope des nations, comme on prétend en explique1~l'histoire; nous avons vu de ces physiognomistes qui, poussant jusqu'au bout le paradoxe, prononçaient, avec une Biblioteca Gino Bianco .
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