De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

240 NOJES ET ÉCLAlHClSSEMENTS sionnent, s'incorporent, puis se démembrent, font des révolutions, se livrent des batailles furieuses, et, à travers ces baisers sanglants, se communiquent leurs préjugés, leurs superstitions, leurs idoles, leurs vertus et leurs vices, la tyrannie et la liberté. · Mais. d'où les peuples tirent-ils la r.aatière de leurs leçons? Les idé~s mènent l'humanité : nous avons eu déjà plus d'une occasion dans ces études d'en faire la remarque; les principes sont les fils dont est tissée . , l'histoire. Sans idées, sans principes, l'Etat vacille comme un homme ivre, et la société s'affaisse rapidement. Qui donne les idées et les principes? Comment surgissent-ils dans la spontnnéité des nations? Chaque race produit-elle · ses idées propres, comme la terre produit sa végétation , comme 1~ plante pousse ses fl eurs et ses graines? • Cette question en soulève une autre : Comment, de peuple à peuple, les idées se font-elles accepter? Qu'est-ce qui assure le succès de cet enseignement? Ce qui revient presque à dire : A quoi tient l'in_fiuence d'un peuple sur un autre peuple et sur la civilisation générale ; et qu'est-ce qui, dans certains cas, détermine l'initiative, la préponclérance de celui-ci plutot que de celui-là? A cette double question, voici notre réponse : · II. - Les idées, expression des faits généraux, produit du temps, résultat des situations, n'ont pas de patrie; elles sont universelles, impersonnelles, clonnées <la11sle développement de tous les peuples, dont tout le mérite se borne à la priorité du besoin, excitateur de l'intelligence. Elles forment le trésor commun du BibliotecaGino Bianco

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