• 236 NOTES ET ÉCLAlRCISSEl\lENTS par de nombreux symptòmes. A Paris et dans toute la France, nombre de personnes meurent sans l'assistance 1 de l'Église; un plus petit nombre sont enterrées sans acconipagnement du clergé. On est libre penseur dans la patrie de Voltaire; mais on n'a pas toujours le cou~ rage de sa libre pensée. La liberté d'a~sociation dont on jouit en Belgique a permis de faire un pas de plus. Il exis te à Bruxelles deux sociétés pour la suppression du service religieux dans les euterrements : la 80ciété d'affranchissement, fondée le 21 aout 185,.4, et la Société desSolidaires, qui parait etre un déme:rp.brement de la précédente, et ne remonte qu'au mois de décembre 1858. - La première " a pour but d'affranchir " l'homme des préjugés, spécialement en ce qui con- " cerne la manière dont· les enterrements se sont faits " jusqu'à aujourd'hui. - Les associés, ajoute l'art. 1 er " des statuts, reconnaissentqu'ils n'ont pas besoind_e l'in- " terventiondu clergéau moment demourir. ,, La seconde a pour objet tout à la fois l'enterrement civil, l'assistance mutuel~e et la propagande. Pour etre admis dans la 80ciétrf-d'affranchissement, il faut etre agé de 15 ans au moins; dans la société des Solidaires, de 21. Dans les I deux associations, tous les membres sont tenus d'as~ sister aux enterrements, à peine d'une amende de 25 et 50 centimes dont le produit est employé en bonnes reuvres. D'après les documents qui nous ont été fournis, la Société d'ajfranckissement a reçu, depuis son institution, plus de 600 1nembres, dont près de moitié sont éparpillés dans l'Amérique, l'Angleterre, la France et autres pays. Le recrutement se fait surtout dans la classe ouvrière. Les Solidafres sont au nombre de 60. Parmi les Biblioteca Gino Bianco
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