230 · NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS • de deux sortes de phénomènes, les phénomènes intellectuels et moraux, et les phénomènes corporels ou physiologiques. Mais elle-a beaucoup baissé; et ce~i tient au µiouvement de l'esprit hu1nain et au développement de la morale. Maintenant, si vous n'y prenez garde, vous etes en train de redevenir superstitieux, d'une superstition pire que celle d"evos pères; et ce retour a sa cause dans· l'état de la société, présentement en pleine décaclence. Tout s'explique donc, et vou·s n'avez pas pour vo'tre immorta1ité un com1nencement de probabilité. Quant à · l'idée que les anciens, étant plus près de l'origine des' choses,.possédaient plus de lumières, c'est une illusion de votre optique, pareille à celle qui vous ferait croirè que les premiers humains furent plus innocents, parce que leur conscience plus neuve aurait reçu moins de maùvais exemples. Cicéron, d'ailleurs, un peu pl1~shaut, eh. 11, après avoir rapporté les différentes ·opinions des philosophes sur l'a1ne, ajoute : H arum sententiarum qitcevera sit,. JJeus aliquid vide1~it;quce1Jerisi1nillimamagna qucestio est: les dieux seuls savent au juste ce qu'il en est; nous ne pouvons pas meme, en pareille matière, décider ce qu'il y a de vraisemblable. Sur_quoi M. Victor IJeclerc fait cette remarque : " Il n'y a, en effet, que la révéla- " tion divine q-q.ipuisse nous instruire pleinement et " infailliblement sur une matière si obscure d'elle- " meme. ,, A la bonne heure. Là-dessus M. Leclerc cite les décisions des conciles. Ce qui revient à dire, comme nous ìe disons nous-meme, que le christianisme est le -- véritab~e fondateur et vulgarisateur de la croyance à l'immortalité de l'ame. "\-rirgile,que l'on peut consiclérer comme une sorte de Biblioteca G·ino Bianco·
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