NOTES ET ÉCLAlRCISSEMENTS " Mais quant à trouver de bons maitres auprès des " dieux, c'est ce que j'affir1ne ... autant qu'on peut af- " firmer des choses de cette nature. ,, (On voit que Platon est dans le doute : il voudrait croire, il lui manque quelque chose ..) - " Voilà pourquoi je ne m'affiige pas " de mourii" comme on s'en afflige ordinairement; mais " j'ai bon espoir qu'il y aura une destinée pour les " l1ommes après leur mort, et qu'elle sera meilleure " pour les bons que pour les 1néchants, camme le pro- " mettent les t1·aditions antiques. ,, - Et plus loin : " C'est une opinion bie~1 ancienne que les a1nes, en " quittant le monde, vont dans les enfers; et que de là " elles revierinent dans ce monde, retournant ainsi de " la mort à la vie. ,, Or, si Socrate en appelle aux traditions antiques, cela prouve tout juste que de son temps on n'y croyait guère, et que la n1étempsycose était une· opinion de pure curiosité. Cicéròn n'est pas plu-s hardi que Platon. Pour appuyer l'opiniou de l'im1nortalité des ames, il dit (Tuscul., t. I, eh. 12) : " J'ai à v-ous alléguer de fortes auto- " rités ... Je vous citerai d'abord toute l'antiquité. Plus " elle touchait de près à l'origine des choses et aux " premières productions des dieux, plus la vérité peut- " etre lui étaif connue. Or, la croyance générale des " anciens était que la mort n'éteignait pas tout senti- " ment, et que l'homme, au sortir de cette vie, n'était " pas anéanti : Unum illud erat ins.itum priscis illis ... " essein mo11ttse nsum, nequeexcessuvitre sic deleri honii- " ne1nut funditus interiret. ,, Oui, aurait-on pu répondre à Cicéron, la superstition est vieille : elle tient à la distinction dans l'etre humain BibliotecaGino Bianco
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