De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIHCISSEMENTS ce qui se rapporterait à la croyance a.ux talismans, qui protégent_ceux qui l~s portent. Il y a deux reproches à faire à cette interprétation d'un niot latin dont le sens est bien connu : le prc1nier est qu'on le fait venir du grec, le second est que, ile l'aveu de tous les çon1mentateurs, il emporte une idée q.e terreur, telle que celle que caus·e, sur l'ame des mortels, l'apparition des esprits. Nul ltomme ne peut- me voir, clit Dieu à Mo:ise, et '15ir()re. OPINIONS .DES ANCIENS SUR LA MORT ET L'IMMORTALITÉ 1 . Il est certain que l'idée d'immortalité, par suite la croyance à une vie future, remonte plus haut que le christianisme : il n'est besoin pour le prouver que du mot <l9awx-roç, immortel, épithète donnée aux dieux, et qui date de l'origine de la religion elle-meme. La crainte .des esprits, d'eund'alp-011la, superstitio .n'est guère moi~s ancienne. Ce que nous avons voulu dire, en rapportant au christianisme la croyance à l'immortalité ou survivance, c'est que c'est à partir de la révolution chrétienne, des temps qui l'ont précédée et déterminée, et de ceux qui l'ont suivie, que l'imn1ortalité de l'àme a pris une si grande place dans la vje, soit comn1e motif de vertu, soit comme moyen de consolation et d'encou-. ragement. Platon fait dire à Socrate, dans le Phédon : " Sachez " bien que j'espère me réunir bientòt à des hommes " justes, sans toutefois pouvoir l'affirmer entièrement. -- 1 De la Justice clans la Révulutiun el cfrins l' /glise, l. 11, µac• 22U. BibliotecaGino Bianco

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