De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAlRCISSEMENTS • écrite par elle-meme avant son arrestation, pendant sa retraite dans uu couvent de Ijiége. " Elle y met à la " suite, dit Michelet~ sur la meme ligne, des crimes " épouvantabte~ et des puérilités, et aussi des choses " impossibles. Elle a brulé une maison. Elle a empoi- " sonné son père et ses frères. Elle a été violée à cinq " ans par. son frère (qui en avait sept). Plus, tels " menus péchés de peti te fille. Tout cela péle-mele. Elle " note surtout et accentue plus fortement ce qui est " contre la loi canonique et les .co1nmandements dé • " l'F~glise. ,, En un mot, le raffinement de dévotion lui a oté le sentiment de la proportion entre les peccadilles de sajeunesse et les forfaits de son age mur. Avec tous ses empoisonnements et ses adultères, elle conserve urie certaine ingénuité, co1nm·e une personne qui n'a pas le discernement du bien et du mal. On pourrait dire d'elle, au figuré, ce que J uvénal dit de la débauchée . roma1ne : lnguinis et. capitis qure sint discrimina nescil. Le role de Tartufe a été conçu par Molière d'après .cet esprit : Michelet le fait très bien voir. Le jargon de ce misérab]e est tout composé d'expressions empruntées • au~ écrivains jésuites, quiétistes, à toute cette école impure vers laquelle inclinait_ Fénelon, quand il est si rudement secoué par Bossuet, Tartufe est depuis 150 ans, en France, un chef-d'muvre inco1npris. Sur la foi du sous-titre (TARTUFE ou t'Imposteur), nous en avons fait un escroc qui feint une piété qu'il n'a pas, tandis qu'il est positivement dévot, comme la Brinvilliers, Saiute-Croix, Penautier, Marie Alacoque, mada1ne 19• . BibliotecaGino Bianco

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