NOTES ET tCLAIRCISSE!ìlENTS 221 tative a échoué, et., selon nous, il était inévitable qu·elle échouat. Non assurément que la proposition fut en ellem0111emauvaise et inopportune : il est toujours bon et opportun d'instruire le p~uple; mais c'est que ]es partisans de la proposition, a:6.n de la rendre acceptable, avaient cru devoir lui òter le caractère socialiste, qui en fait justement la valeur. En politique, toute proposition· de réform e se rattache nécessaire1nen t à un système d,idées qu'il faut d.'abord reconnaitre, ~fin que le législateur, à qui la proposition est soumise, et qui a aussi son système, juge s'il lui convient de 1~ repousser ou d'y faire droit. Or, il n'était pas diffièile de comprenJre que depuis l'origine du protestantisme, dont les partisans de l'enseignement obligatoire invoquaient l'exemple, les circonstances n'étaient plus les memes; que si les réformés du seizième siècle imposaient l'instruction au pe"ll:ple,c'était en vue de la réforme et pour prévenir toute rechute en catholicisn1e; mais qu'aujourd'hui, après l'explosion de 1848) la question de · 1'enseignen1ent obligatoire se lie d'une manière indissoluble, non plus à la religion, devenue libre et par conséquent chose secondaire, mais à la question du droit au travail, c'est à dire à toute une révolution éco - 1101nique,et que prétendre .les séparer l'une de l'autre, c'est tout à la fois manquer à la logique, méconnaitre son époque, et, pour quelques-uns, renjer son drapeau. La conclusion était forcée : puisque _tout le monde, catholiques, libéraux vieux, libéraux jeunes, se prononce . contre le socialisme, le mieux est de passerà l'ordre du . JOUr. N otre but, en écrivant cette note, a été, non de censurer le jeune parti libéral belge, mais de montrer, à T. I. 19 BibliotecaGino Bianco
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