De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIHCISSEMENTS 215 qui ne relève phs de l'Église est abon1inable, et doit etre poursuivie par le fer et par le feu. Guerre aux indépendants, guerre aux pl1ilosophes, guerre à mort aux ames vertueuses qui ne vivent pas dans la foi ! Les régicides prechés, préconisés par les jésuites, au seizeime siècle, n'eurent pas d'autre sens. Ce sont les jésuites qui, dans leurs établissements du Paraguay, où ils co1nmandaient tout à la fois comme pretres, comme propriétaires , comme généraux et co1nme sultans, ont donné le pren1ier essai de ce commu~1isme théocratique, militaire et rnonacal, auquel tend la France du 2 Décembre, et oùla multitude abrutie, hom1nes, fen1rnes, enfants, n'est plus entre les mains des 1naitres qu'un instru1nent de lucre et de volupté. Les 1nissions du Paraguay sont le crime d'un sacerdoc8 athée, conjuré tout à la fois contre la liberté, contre la science, contre le droit et contre la pudeur. Aujourd'hui, rentrés en France par la permission de l'empereur et malgré la loi, les jéquites sont les directeurs occultes de cette contre-révolution dont la pensée n'est autre que celle de Loyola : étouffer toute pensée libre, toute vertu puren1.ent hu1naine, et réorganiser l'exploitation cl.esmasses ouvrières, pour la plu~ grande gloire de Dieu et la jouissance de ses élus. CHRONOLOGIE ÉGYPTIENNE 1 D'après l'historien Manéthon, dont Eusèbe et le Syncelle ont conservé quelques frag1nents, la première 1 De la Justice lian.r~la Révolul'ion et clans l-' Eglisc. l. Il, pag. 180. BibliotecaGino Bianco

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