De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

190 N01'ES ET ÉC LAIRCIS.SEMENTS libre; pouv les peuples, la promesse, l'espoir de constitittions. Ces deux principes en entrainaient d'autres, soit comme corollaires ou conséquences, sait à ti tre de voies et nioyens. - Quelle serait, par exemple, la règle à suivre pour la délimitation des États? Quelle part à faire à la •nationalité, à la géographie, à la tradition, , aux nécessités présentes? Un Etat donné ne .reste pas immobile; il tend à se développer, à s'agrandir, quelquefois à se diviser et à s'amoindrir. Voici un groupe de petits États liés par une f édération : ces États peuvent se fondre en un État unitaire. Au contraire, voilà un grand État formé de populations plus ou moins homogènes : cet État peut se dissouclre, etre remplacé par une fédération. Dans les deux cas, il y a rupture d'équilibre : quelles ont été, pour cette double occurrence, les prévisions du Congrès '? Une atteinte gravé est portée par l'une des puissances · à l'équilibre, à la sécurité de l'Europe. D'où vienclra la répression? Comment s'organisera-t-el1e? Qu'arrivera-t-il si deux ou plusieurs puissances se coalisent pour leur commun agrandissement, au péril et au détriment des autres? Quoi enfin, si une na tion est en désaccord avec son gouvernement? si la pre1nière réclame le bénéfice d'une constitution que le second refuse d'accorder? s'il y a révolution? Les puissances signataires des traités interviendront-elles? Et dans quel but? Telles étaient les données de la paix de Vìenne, résultant de ces quatre mots qui en 1814 et 1815 occupaient toutes les tetes : .É quilibre européen,Constitutions'--- politiques. Mais il suffit d'un instant de réflexion pour ·comprendre que le Congrès, formé des plénipotentiaires BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==