De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAlRCISSEMENTS La liberté et l'État, <lit quelque- part encore M. Dupont-White, ne forment point antithèse. Ceci prouve tout juste qùe notre auteur ne connait pas la valeur des mots dont il se sert. Tout peut etre en antithèse avec tout. M. Dupont- W4ite a voulu dire que, dans la société, la liberté et l'État ne s'excluent pas nécessairement, ce qui est vrai, si par État on entend la chose publitj_ue,la force collective, à la production et au bénéfice de laquelle participent tous les citoyens; mais ce qui n'est plus vrai si par Éta-t on entend une prérogative gouvernementale, un droit de commandement, une autorité. Nous ne pousserons pas plus loin ces remarques. Le livre de M. Dupont-White ayant 360 pages, il nous faudrait répéter 360 fois la meme chose. Disons, pour finir, que l'intention de l'écrivain est meilleure que sa théorie : il a voulu, sans,se préoccuper d'aucune forme de gouvernement, rassurer les. contemporains contre certaines tendances an-archiques, et, en préconisant le ròle de l'État, devenu sous sa plume synonyme de force collective, de gouverne1nent, d'autorité, de J ustice·, de liberté nationale, préparer la voie au rétablissement du régi1ne constitutionnel. A ce point de vue, l'ouvrage de M. Dupont-White, modéré de ton, écrit avec élégance, plein de faits intéressants, peut etre considéré comme un signe du temps. N'y cherchons rien de plus. T. I. 16 Biblioteca Gino Bianco '

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