De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

184 NOTES ET ÉCLAlRCISSEMENTS vidu, ne parviendra à son maximum de puissance qu'.autant qu'_onle séparera avec plus de soin de toute. forme ou ferment d'autorité, de gouvernementalisme, de droi t divin. Soutenir, comme le fait M. Dupont-White, contre les économistes de l'école anglaise, que la liberté ne fait pas tout dans la société, qu'elle ne saurait tout faire, et qu'il est d'importants et indispensables services qui sont le·propre de l'État, n'a rien non plus qui choque notre raison, puisque c'est en vettu de ce meme principe, tout d'expérience, que nous avons affirmé, au dessus de l'initiative, une loi supérieure qui est la Justice (De la Justice, t. I, pag. 116 et suiv.). Mais de ce que la J~stice est dominante de la société, en conclurB qu'elle a besoin pour agir d'etre constituée en autorité et placée dans la meme main que la forcepublique, c'estcorrompre le droit et retomber d~ns le communisme, contre lequel proteste aussi bien que nous M. Dupont-White. Dans un curieux chapitre, après avoir constaté par des faits nombreux l'importance croissante du gouvernementalisme en Angleterre, M. Dupont-White ne manque pas de se faire de cet àccroissen1ent du pouvoir dans un pays de libre initiative un argument en faveur de sa thèse. Mais il ne s'aperçoit pas que ce qui pousse l'Angleterre au gouvernementalisme, c'est l'inégalité éconorr_ique .: le gouvernement, l'autorité, la raison d'État, n'étant à autre fin, comme nous l'avons fait voir dans la présente Étude, que de suppléer tant bien .que mal à l'incapacité d'une société antagonique, et de protéger l'un .contre l'autre le capitalis1ne et le prolétariat. Faites l'équilibre dans l'éconon1ie politique, vous n'avez que faire de gouvernement. Biblioteca Gino Bianco --

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