De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLA!RCISSEME~TS 181 " c'est le remplacement des dominations personnelles " par la loi, par la raison. " Or, l'État c'est l'autorité. L'autorité ne peut périr " ni meme dépérir parmi les bommes ;. elles doit meme " se développer. " Il est aussi naturel à l'ho1nme d'etre gouverné que " d'ètre libre. Les peuples ne se gouvernent pas eux- " 111emes: lepouvoirne peut apJJartenir, di t Hobbes (et " Bossuet), qit' à un petit nombredepersonnes,ou meme à " itne seule. Une démocratien'est autre chosequ'unearis- " tocratie d'orateurs, quelquefois meme une monarchie " d'un seul orateitr. " Il n'y a pas antithèse entre PÉtat et la liberté ; car " la liberté n'est, à la bien entendre, que l'indépendance " de la nation, ,, qui agit et s'exprime naturellen1ent par l'État. " Qu'est-ce quele gouvernement? Uneforce collective, " aussi ancienne que le monde. ,, " Rien ne périt, dans l'ordre moral pas plus que dans " l'ordre physique, parce que rien n'est sans cause et " sans fin. - L'autorité est nécessaire, indestructible ! " -. N'est-il pas naturel qu'elle devienne plus forte " sous les memes influences qui font la religion plus " sainte, et la propriété plus su.re? ,, " Qu'est-ce que le progrès? le développement de " l'~tat, c'est à dire du gouvernement, c'est à dire de • " l'autorité , et par suite de la civilisation tout " entière. ,, Cette confusion d'idées règne d'un hout à l'autre de l'ouvrage de M. Dupont-White; elle fait tout le secret de son argumentation. Ce qu'il y a de pénib~e en réfutant les écrivains de cette école, c'est d'etre obligé de BibliotecaGino Bianco

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