De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

170 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS ' laquelle pivotent tous les gouvernements, est la réduction à l'absurde du dro_itdivin, du principe d'autorité et de souveraineté; il aurait vu qu'on n'échappe à l'absolutisme que par le droit pur, et que tout pouvoir venant de Dieu, commandant au nom de Dieu, juge~nt au nom de Dieu, est l'iniquité et l'instabilité meme. LA PAPAUTÉ, L'EMPIRE 1 ' L'esprit qui anime le gouvernement impérial, avonsnous dit, dans le texte, est identiquement le meme que celui qui anime le gouvernement papal : ces deux pouvoirs n'ont rien à se reprocher, ni quant au principe, ni quant à la pratique. Tous deux ont pour fondement le droit divin, médiat ou immédiat, naturel ou surnaturel, comme dit M. l'abbé Lenoir; tout deux relèvent de la théocratie. D'un coté comme de l'autre, c'est le meme arbitraire, le meme mépris de la liberté et de la Justice, la n1emehorreur des idées, les memes abus, la meme corruption. La solidarité des deux gouvernements s'est révélée dans ces dernières années, d'abord par l'expédition romaine, puis par la reculade de Villafranca. Rome est le boulevard de la chrétienté; et qu'est-ce que l'en1pire actuel? Le proc:uit de la réaction chrétienne contre la pensée révolutionnaire. Il serait utile de faire, à ce point de vue, un parallèle entre les deux gouvernements de l'en1pereur Napoléon III et du Pape : nous en avons posé les principes_ et fourni des exemples. Voici d'autres échantillons 1 De la Justice dans la Rèvolution et dans l' Eglise, t. II, pag. 69. Biblioteca Gino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==