De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 169 nes mona~chies orientales? Des théocraties, d'abord mal définies, mais qui toutes tendaient à se rapprocher de leur véritable type, comme on le voit par l'histoire du n1age S1nerdis, du roi-pretre égyptien Séthos, de la dynastie sacerdotale cles Maccabées, si adroitement substituée à celle de David. - Qu'était, au fond, la république dans l'ancienne Rome? Une théocratie de pères de famille, devenue, avec le temps, une démocratie par l'admission du peuple à la participation des choses divines. - Que fut ensuite le gouvernement impérial? Une théocratie militaire, dont l'empereur était le pontife : on le voit par les trois siècles de persécutions qu'endurèrent les juifs, les chrétiens et les philosophes. - Qu'a .été, par après, la féodalité? Une théocratie moitié impériale moitié pontificale. - Qu'était, cote à cote de cette féodalité, le califat? Une théocratie. - Que veut etre aujourd'hui la démocratie jacobinique, d'après Robespierre, Buchez, Mazzini, l'abbé Lenoir et consorts? Une théocratie, ayant pour sacrement le suffrage universel et pour pape honoraire le peuple. Nous connaissons tel de cette secte qui, en 1848, dans une réunion de républicains, s'avisa un jour de faire l'apologie de l'inquisition. - Que voudrait etre le gouvernement de N apoléon III? Encore une théocratie, dans laquelle le sacerdoce se trouverait primé par l'empereur, par cette excellente raison que, dans la ruine des croyances, la force a le pas sur la religion. C'est ainsi que Constantin parut au concile de Nicée. Voilà ce que M. l'abbé Lenoir aurait du ·d'abord reconnaitre, après avoir démontré que le peuple est ..le premier et le plus véridique organe du droit divin. Alors il aurait compris que la théocratie, dont perso.nne ne veut, mais sur Biblioteca Gino Bianco

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