De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 13 tons pas, s'imaginait faire muvre pie; cela résulte des termes memes de sa lettre. M~intenant l'Église est frappée dans son chef par celui-1à me1ne dont la piété, pendant dix ans, l'a comblée d'allégresse; ce qu'il y a de plus triste, .c'~st que les 1nemes écrivains mercenaires, qui naguère poussaient le· zèle de leur orthodoxie jusqu'à l'ultramontanisme, aujourd'hui, sur un nouveau mot d'ordre, sapent le siége de saint Pierre dans l'intéret, disent-ils, de l'Église meme, et se prétendent plus catl1oliques, plus orthodoxes et meilleurs chrétiens que le pape ! Quant au sieur de Mirecourt, après avoir longtemps éprouvé la mansuétude des tribunaux de l'empire, maintenant démonétisé, décrété de prise de corps, il . s'est réfugié à Londres, où il vient, pour s~s débuts, de pub]ier un pamphlet contre l'e1npereur. Voilà le monde qui avait entrepris de refaire la société : par une anecdote, qu'on juge du reste. , IMMORALITE ET INSUFFISANCE DE LA CRITIQUE VOLTAIRIENNE 1 M. Larroque, dans son Examen critique desdoctrines de ta religion chrétienne, développe la pensée que nous ne faisons ici qu'indiquer : " C'est faire une muvre incomplète que de se contenter d'òter au peuple ses croyances fausses sans en mettre de vraies à la. place. Telle a été Pmuvre des philosophes du dix-huitième siècle, qui de plus ont commis la faute d'attaqu~r, en meme temps que l'erreur, des 1 Di1la Jiistice dans la Révolution et clans l' Eglise, t. I, pag. H.O. Biblioteca Gino Bianco

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