De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 165 fois : c'est par eux que nous avons commencé notre citation. Voilà donc bien, selon M. Lenoir, la démocratìe, camme 1'aristocratie et la monarchie, fondée primitivement sur le droit divin. A vons-nous dit autre chose? Quelle différence y a-t-il maintenant, en principe, - entre ces différents États? Aucune : la différence n' est que dans la médiateté ou l'immédiateté du droit divin. C'est ici que M. Lenoir, entrant dans un long et fati- , gant détail, explique que, tandis que dans l'Etat anarchique e' est le droit divin naturel immédiat qui sert de base à la société, dans l'État mon-archique, c'est le droit divin naturel médiat, le peuple, en qui réside le droit divin naturel immédiat, transférant, en sa qualité · d'intermédiaire ou de médiateur, sa puissance et son droit à un mandataire, qui est le monarque. L'État poly-archique est un composé des deux autres : c'est à dire que le droit y est tout à la fois droit divin nature! médiat, et droit divin naturel immédiat, médiat dans l'assemblée des représentants, laq_uelle tjent _sespouvoirs ~e l'élection, et immédìat dans le peuple qui élit ses députés. Or, comme il n'est pas possible, dans les ;_ grands Etats modernes, que le peuple se gouverne anarchiquement, que toujours il est forcé d'en passer par une délégation, il en résulte que le droit qui régit l'Eu- , rope, selon M. l'abbé Lenoir, est le droit divin naturel médiat; ce qui fait bien réellement du peuple un médiateur entre Dieu et le gouvernement (empereur, roi ou assemblée),. et ce que nous avons exprimé clans cette phrase, qui nous dispensait de citer deux ou trois colonnes : Le suffrageuniv_erselest· le moyen par leqitel le " médiateur collectij Jait connaitrela 1Jolontdéivine. 14. Biblioteca Gino Bianco

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