De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 159 n'en sont qu'une, forment donc l'antithèse de la doctrine révolutionnaire, qui, depuis 1789, tend à faire prévaloir 1 sur tous les points la Justice, et qui subordonne la politique, l'éconòmie politique, la religion, l'art, à la morale. Ainsi classé et défini, com1neil convient de faire en bonne critique, l'ouvrage de M. Ferrari porte en luimeme sa justification ou sa condamnation. M. Ferrari n'a pas tort ou raison tout seul; en dépit de son affirmation du progrès et de ses sympathies prononcées pour la Révolution; en dépit du sentiment moral, qui de la conscience de l'écrivain rayonne sur tout le livre, il se rattache, commehistorien-philosophe bien entendu, non pas co!llme citoyen ui comme homme, au grand parti de la contre-révolution, ar1né partout au nom d'une prétendue nécessité d'État, d'une nature invincible et d'une raison supérieure manifestée par une longue tradition, contre l'idée et contre le droit. Après avoir dégagé de la multitude des faits dont elle s'enveloppe la pensée <leM. Ferrari, après l'avoir rarnenée à ses antécédents, entourée de ses analogues, nous devons la faire suivre de quelques observations. Bien que l'o.uvrage de M. l?errari ait paru plus de dixhuit mois après le notre, il ne contient pas un 1not de réponse aux considérations de fait ~t. de droit qui avaient ruiné d'avance son système. Nous ne pouvons donc que r;i,ppeler ici, en variant les termes, ce que nous avons dit, dans cette Étude et dans les précédentes, ~urla souveraineté de la Justice. En principe, toute nature porte en elle-meme sa loi, avec laquelle elle se produit et se développe, contre laquelle elle dépérit et meurt. Cette loi est contempoBiblioteca Gino Bianco ~,.~~:'f ,1;:,! ì • ..,."'.::"f "I:? ,.

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