De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

12 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS - Oh! s'écria-t-il, il ne s'agit pas de cela.· Mais, comme magistrat, je dois vous interroger sur tout ce qui peut aggraver ou excuser les délits qu'on vous reproche, et servir à la manifestation de la vérité. - Eh! bien, voici la copie certifiée conforme que nous avons obtenue de cet écervelé de Mirecourt. Maintenant vous etes prévenu, ~onsieur le Juge, que s'il vous plait de qualifier cette pièce de faux, nous de notre coté nous ·sommes décidé à faire assigner l'archeveque et son correspondant, et à leur déférer à tous deux le serment. Nous saurons ainsi le fond de cette intrigue, et quel est le faussaire. ,, Le juge d'instruction se saisit du papier, descendit au parquet où il l'examina avec le procureur impérial; puis, rentrant dans son cabinet au bout d'un quart cl'heure, nous. le remit sans dire mot. Il n'y avait pas moyen de 1nordre. · Au reste, nous ne voudrions pas laisser croire à nos lecteu~s que nous attachons la moindre importance ~ ce que le nom de Mgr Matthieu, pas plus que celui de lVI. de Mirecourt, continue de figurer dans un écrit dont le sujet dépasse toute personnalité. Mais il faut que la vérité soit connue, dans l'intéret de l'histoire et po~r la juste appréciation de cette époque. Or, la vé.rité est que l'Église, crédule, comme toujours, aux démonstrations d'un pouvoir qui l'einployaìt à ses fins, triomphait, il y a deux ans, jusqu'à l'insolence; que, par un effet de cette meme crédulité, elle mettait sa police secrète au service de libellistes qu'elle prenait de confiance pour des défenseurs de la foi. Tandis que de lVlirecourt ne songeait qu'à faire ar"gent du scandale, l'archevèque de Besançon, nous n'en douBiblioteca Gino Bianco

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