De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 147 que ceux dont. s'est moqué Pascal, excusent, tolèrent, permettept, peu s'en faut qu'ils n'encouragent. Un denos amis, hornme très savant, d'ailleurs fervent cbrétien, mais opposé à l'épiscopat, nous a assuré avoir lu dans un casuiste de la compagnie de Jésus quelque chose qui constituerait un semi-1nalthusianisme. Nous ne savons rien de positif à cet égard : c'est plutot l'excès contraire que nous avons entendu reprocber aux confesseurs. Mais l'Église est sur la pente, et le principe de sa discipline l'entraine. Sans parler de l'excitation érotique, inhérente à toute religion, nous rappellerons , à nos lecteurs que l'Eglise, qui condamne la concupiscence, lui sacrifie cependant, lorsqu'elle reconnait l'inégalité des conditions comme fondement de l'ordre social, lorsque ensuite elle admet la légitimité du pret à intéret. Du reste, le malthusianisme n'est pas nouveau da.ns l'Église, bien qu'il n'ait jamais été reçu comme orthodoxe : il faisait partie des turpitudes gnostiques, indiquées dans l'Apocalypse, et condamnées en masse par les puritains du troisiè1ne siècle. CONTR.ADICTIONS ÉCONOMIQUES 1 A propos de cet ouvrage, je renouvelle ici l'observa- •tion déjà faite, page 28 du Programme dephilosophiepopulaire (t. I, De la Justice), sur Hégel, à l'exemple duquel j'avais adopté l'idée que I 'antinomie devait se résoudre en un terme supérieur, la synthèse, distinct des deux premiers, la thèse et l'antithèse : erreur de logique autant que d'expérience, dont je suis aujourd'hui revenu. 1 De la Justice dans la Révolution et dans t-' J!glise., t. I, }Jag. 365. BibliotecaGino Bianco

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