De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

144 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS 6 et 7 p. c., autant de fois payé que lesdits produits, en changeant de mains, donnent lieu à des transactions nouvelles, le gouvernement impérial parle de réduire . les tarifs et d'entrer dans la voie du libre échange ! N'aurait-il pas mieux valu dégrever les frais du com-· merce et de !'industrie, en réduisant le capital de la Banque et en exigeant de la compagnie des conditions ineilleures? Mais le gouvernement impérial avait besoin de ces 110 millions pour remplir des engagements que la nation ne connait pas·, pour balancer des comptes qu'on ne lui soumet point, pour soutenir un luxe qui fait pàlir celui de tous les gouvernements antérieurs, subvenir aux frais d'expéditions entreprises sans congé, et dont · l'unjque fruit est de consacrer à perpétuité l'état de guerre. Dès lors., il n'y avait pas à hésiter; et personne n'y contredira. La France paie sa gloire : quoi de plu-s juste? lVIaiselle se serre le ventre : pour peu que cela dure, l'Angleterre boira les vins de France, mangera son blé, sa viande, son beurre, son gibier, ses légumes, elle aura ses soies, ses modes, à meilleur marché que les Français. Car l' Angleterre est plus riche que la France : ce que celle-ci paie 4, l' Angleterre peut le payer 6 : ce qµi signifie que plus nous acquerrons de gloire, plus vite, le traité de commerce aidant, nous serons croqués par les Anglais. · LA RENTE ET. L 'IMPOT 1 Pour bien comprendre cette théorie et en saisir I~---- \ 1 De la Justice dq,ns la-Révolution et dans l'Egtise, t. I, pag. 34-~. Biblioteca Gino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==