141 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMRNTS SPÉCULATION SUR LES MARCHANDJSES i Aussitot que le traité de commerce entre l'e1npereur des Français et l'Angleterre a été connu, la hausse s'est procluite immédiatement et partout sur les vins. En revancbe, les prix sont tombés, et les commancles se sont arretées sur les fers. Ainsi se vérifie ce que nous disions dans le t. I, JJe la Justice, pag. 62, à propos du libre échange : le prolétaire français aura la cotonnade à meilleur marché, mais il paiera le vin plus cher ; résu1tat pour le bien-etre général, zéro. Et camme, à ]a faveur du traité, les opérations se feront sur une plus grande échelle, il y aura, d'un coté, a_ccroissement de la puissance capitaliste, de l'autre diminution de la classe moyenne, développement <lu prolétariat, partant, décadence de la nation. Ainsi se vérifie encore ce que nous avons avancé dans le t. I <les No~es et Éclaircissements, pag. 84: Sous un gouvernement sans principes, où le bon plaisi.r de l'au-• tocrate tient lieu de lois; où la propriété, le travail, le commerce relèvent de là prérogative· du prince; où l'économie publique est subordonnée à la raison d'État, la subsistance du peuple dépenrl des caprices du Poùvoir, qui peut s'en faire tout à la fois un moyen d'extorsions et un instrument du règne. Aujourd'hui l'empereur sert les intérets vinicoles 1 il sacrifie les filatures et les forges; en 1854~ il servait les intéréts agricoles, sacrifiés à leur tour un peu plus tard. Grace aux chemins· de fer et aux télégraphes électriques, il est tout--_ 1 De la JU,sticedans la llévolution et dans l' Eglise, t. I, pag. 313. BibliotecaGino Bianco
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