De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

140 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS ni leurs observations, ni les faits? Ce n'est pas par la réfutation <leM. Proudhon que M. Walras devait con1mencer, mais par une rénovation de la phi~osophie et une réforme de l'expérience. RÉCIPROCITÉ 1 Le principe de réciprocité a été posé par nous avec éclat, en 1848, au milieu de l'effervescence révolutionnaire, dans une brochure de 50 à 60 pages, ayant pour ti tre del' Organisationdu crédit et de la circulation. C'est alors que pour le première f ois a été .affirmé et théoriquement démontré le corollaire, depuis si fameux, de la gratuité du crédit. Depuis cette époque le principe de réciprocité s'est glissé dans les discussions, dans les journaux, dans les livres : on peut dire qu'à cette heure il est acquis à la conscience publique. Mais il n'en est pas tout à fai t de meme de son corollaire, le crédit réciproque, c'est à dire, sans intéret. On admet sans difficulté la réciprocité du respect, parce qu'un .coup de chapeau ne cou.te rien. On admet aussi la réciprocité des services, le servage étant aboli, mais sauf à prétendre que certaines catégorjes d'emplois doivent etre plus payées que les autre~, ce qui détruit, comme nous le prouverons ailleurs, la réciprocité. Mais on recule devant la réciprocité du crédit, qui entrainerait la suppression presque totale des frais d'escompte et des intérets <le capitaux. Tant il est vrai que, pour la masse des ho1n1nes,à la certitude de la raison et à la ___ 1 De {((J1tslice ,tans la Rc:vohllion el duns l" lglisr,, I. I, vag. 295. Biblioteca Gino Bianco

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