De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEM ENTS 1.31 APPLICATION DE LA JUSTICE A L'ÉCONOMIE POLITIQUE 1 Je laisse, à dessein, subsister dans le texte la comparaison entre l'application de la J ustice à l'économie et l'application de l'algèbre à la géométrie, bien que cette comparaison laisse peut-etre à désirer sous le rapport de la justesse. 11 oute comparaison cloche. Si M. Léon Walras s'était tenu à cette observation, j'aurais subi sa critiqne en toute humilité; n1ais comme il part de là précisément pour conclure, contre les doctrines économiques de M. Proudhon, que c,est à la Justice de se suborclonner à l'économie politique, non à l'économie politique de recevoir sa loi et sa constitution de la J ustice, je ne puis faire tiutrement que de relever les paroles <le mon censeur, et de maintenir l'exactitude des miennes. J'avais cru jusqu'à présent que l'analyse algébrique, en généralisant au moyen de formules abstraites les démonstrations figurées de· la géométrie, avait ajouté quelque chose à la sublimité de cette science. Toute vérité gagne à etre vue sous plusieurs faces; toute généralisation, bien qu'elle n'ajoute rien à la réalité des; choses, les rendant plus hauternent intelligibles, ajoute à leur certitude. J e supposais, en conséquence, que l'algèbre, par ses généralisations profondes, était d'un puissant secours au géomètre. Si je n1e suis trompé, si l'analyse algébrique n'est rien de plus qu'une curiosit0 1nathématique, ainsi qu'on pourrait l'induire de la critique quelque peu pédantesque de M. Léon Walras, 1 De ln JusliGe dans la Rduol·ulion et nans l' .Église, t. I, pag. 293. BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==