De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

124 NOTES ET ÈCLAlllCISSEMENTS geoisie industrieuse et propriétaire devient, après le clergé et la noblesse, une troisième caste hiérarchisée, un tiers état. Uhaque métier est placé sous l'invocation J'un saint : on dirait la conversion de nouveaux Gentils. - Et voilà pourquoi l'Église se montre aujourd' hui si favorable à la féodalité capitaliste, industrielle, et propriétaire ; pourquoi la bourgeoisie voltairienne se rapproche de l'Église , et lui procure d~~ fonds , des troupes, un général. Par son empereur Napoléon III, nouvel Henri IV, nouveau Frédéric II, la France est gibeline; par sa bourgeoisie réconciliée avec l'Église, elle redevient guelfe : le chef de l'opposition, à cotte l1eure, ce n'est plus ni M. Guizot, ni M. Thiers; c'est le général de Lamoricière. 10. Un dernier motif est la division du clergé en clergé régulier et clergé séculier, division qui n'est autre qu'une application du dualisme féodal à l'Église mème. C'est comme qui dirait clergé spirituel et clergé temporel. Le premier 1nène la vie en commun, est assujetti à une étroite observance, se livre à des reuvres de spiritualité, de charité, fait des missions, soigne les 1nal:1des,en un 1not, représente l'Église céleste, idéale; le second s'occupe de l'administration ecclésiastique,. laquelle embrasse une partie du temporel , dirige l'Église militante, et jouit de biens propres ou propriétés féodales. 1 De là J'Uslice dans la Révolulion et clans ~,iglise, t. I, pag. 276. Biblioteca Gino Bianco

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