De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCL.\JHCISSE~IENTS vatrice, et, faisant appel aux plus mauvnis instincts clu pays, se jettera-t-on dans la C[trriòre clos conquetes? J'ignore jusqu'à quel point les puissances cle l'Enropc, divisées par leurs égo1s1nes, oublìouses de lcur so]jdaritr, sans sol~ci de la dignité des pouples, scrnicnt d'humour à tolércr, cle la part de la Franco, do nonvcllcs incorporations. Il est possihlc que le tsar, qui se promct des compensations du coté de l'Orient; qne la Prussc, à qui l'on accorderait l'empire d'Allcn1ngne; que l'Autriche, qn'on laisscrait s\~tendre do l'antro coté c1u Danube ;. que l'Angletcrre, qui saura hien so faiire sa part, laissont la France s'arrondir jusqu'a:1 Rhin. Une paroille connivenco, en cléter1ninant l'organjr5atio11 du militarisme pnr toute l'Europe, n'aurait pour résultat que de faire mieux ressortir l'innnit:~ <lel'i<l~e, en montrant la France emprisonnée dans un cercle de granc1s États. Et après? L'e1npire sera-t-il plus solide, moins agite, quand, par de nouvelles annexions, il aura augmenté dans son sein la masse des mérontents? La guerre sera donc toujours nécessaire : 1nais alors il y aura coalition, et, si les événen1ents suivent leur cours naturel, invasion. Est-ce pour cela que les conserv::- teurs ont renversé ·a république? Se peut-il que dans la multitude de ceux qui servent Napoléon III et qui lui doiventleur fortune, qu'autour de lui, au sein de sa famil1e, parmi ses amis, il ne se trou ve pus un homme d'assez de creur et d'intelligeuce pour lui faire comprendre à quelle détestable pensée il sert d'organe, et sur quJl abime d'ignominie ropose son pouvoir? Pas un ho1nme qui lui <lise : Sire, depuis votre imbroglio du 2 Décembre, il n'y a plus en France ni principes, ni droits, ni libertés. Votre gouvernement, l 1• I oteca Gino Bianco

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