De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

·J 14 NOTES ET ECLAIRCJSSEMENTS Faucher, de Falloux, Drouyn de l'Huys, Walewsky, de Persigny, etc. Or, admirez l'avantage d'un régime de silence. Le public riait du président : il ne sait plus que penser de l'empereur, si c'est une médiocrité ou un , . genie. Ce qui devient sérieux, et qui navre, est de voir l'aboutissement de cette incroyable mystification. Tout a une fin en ce monde : MM. Baroche, Troplong, de Morny et tutti quanti, qui, par dévoument au bien pubLc, ont cru devoir apposer au gouvernement du 2 Décembre le contre-seing de leur honorabilité, sauraientils nous dire quel en sera, selon eux, le terme? Le gouvernement de Napoléon III, dans la voie où il est engagé en présence des idées qui s'agitent, des colères pretes à faire exp!osion, ne peut pas changer de maximes. Il ne peut pas revenir à la constitutiorinalité, à la .légalité à la liberté, au CONTROLE. Il ne peut pas voul~ir renclre des comptes, s'exposer de gaité de cmur à un déchainernent de l'opinion. Il fau~ donc · qu'il comprime toujours davantage, qu'il raccourcissc la chaine, qu'il étouff e de plus en plus J ustice, principes, liberté. Mais, tanclis que le gouvernement obéit à l'i1npulsion qui lui a donné l'existence, la nation entre peu à peu dans un cou~ant opposé; l'opinion s'aliène; le parti décembriste se réduit insensiblement au personnel de l'a<lministration et de la police, et le 1noment approche où, comme en 1814, on pourra dire: L'e1npire c'est l'empereur. Alor.s l'équilibre étant rompu, il y aura révolution : est-ce pour cela· que les intérets ont adhéré au 2 Décembre? Pour conj urer ce péril, laissera-t-on l'idée napoléo- .nienne prendre décidément le deHsus sur l'idée conserBibliotecaGino Bianco --

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