De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

11O NOTES ET ÉCLAHlCISSEMENTS franca! Combien jl a regretté de ne pouvoir, sans so contreclire, exiger la restauration cles archiducs ! Encore un peu, l'Italie tout entière est à Victor-Emmanuel. Pour parer à cette éventualité d'un État do 26 millions d'ames, qu'il u'a ni souhaité ni prévu, mnis que sri mauvaise étoile lui a fait créer au:x portes de la }?rance, N apoléon III se fait autoriser par- son allié lo roi de Sardaigne à reporter sa frontière sud-est du pied des Alpes à la crete! Peut-etre eut-il mieux valu, pour palJier une si grande fante, neutraliser, entre la Franco et l'Italie, la Savoie et le comté de Nice, comme entre_ l' Autriche et la France on a neutralisé la Suisse. Mais, crier à la con<Juete, pour cette chétive con1pensation, cbers voisins, c'est de la cruauté. A travers le torrent d'invectives que vomit contre l' empereur des Français la presse étrangère , il est impossible de ne pas voir con1bicn, au fond, le gouvernement impérial se trouve bafoué. - Vous violez les traités, dit à N apoléon la jalouse Angleterre, vous . portez atteinte à l'équilibre européen. Nous ne no~s entendons plus; vous n'avez plus notre con:fiance. Cependant, comme vous promettez de laisser les Italiens choisir leur gouvernement, j'accepte votre traité de co1nmerce, et je déclare que l'annexion de la Savoie ne n1e touche point. - Vous violez les traités, reprend le tsar; mais comme, pour opérer cette annexion, vous n'entendez pas vous prévaloir du suffrage universel, qui d'ailleurs ne vous serait pas favorable, je déclare que cette annexion ne 1ne regarde pas. - Vous Yiolez les traités, ~joute le régent de Prusse : cependant -- camme vous abjurez le principe des frontières naturelles, que vous aviez invoqué cl'aborcl, je déclare que Biblioteca Gino Bianco

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