De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIP.CISSEMENTS 109 nement impérial est condamné, par son équivoque origine, à osciller sans cesse entre les souvenirs du pre111ier e1npire et ceux de la monarchie de jnillet? La nation, ·violen1111entrefoulée par le 2 Décembre vers l'état de guerre, divisèe avec elle-rne1ne, susp~cte à l'étranger, cherche ses frontières stratégiques, et se plaint de ne les trouver plus. Y pensait-elle de 1814 à 1852? Napoléon III, je continue l'énumération des griefs, a n1enacé, à plusieurs reprises, l'Angleterre d'une clescente. - On apule croire, en efì'et; 1nais après chaque geste, il est revenu à l'entente cordiale. Voyez : de Périm il ne souffle mot; du per~e1nent de l'isth1ne de Suez, plus rien. 'f ot ou tard, sans doute, reco1n1nencera la brouille : que voulez-vous? Souvenir de quinze années de guerre, souvenir de quinze années de paix: par dessous la conscience nationale qui crie : J e ne puis vivre avec la honte ; de la gloire, sire, ou de la liberté ! N apoléon III, au mépris des actes du congrès de Vienne, vient de réunir la Savoie à la France. Comment a-t-011le courage de lui en fai re reproche? J amais plus uralencontreuse initiative fut-elle payée d'un plus triste résultat? En 1859, l'empereur descend en Italie : son but est d'en chasser les Autrichiens, ce qui voulait dire naturellement de rétablir à leur place, dans la Péninsule, l'influence française et les anciennes souverainetés des Bonaparte. Qu'arrive-t-il? Au lieu d'une Italie féclérative, gravitant comn1e un groupe de satellites, dans l'orbite napoléonienne, il trouve une Italie unitaire, prete à faire front, comme un seul ho1nme, contre l'empereur des Français, après avoir expulsé l'empereur d'Autriche. Quel mécompte t Aussi , avec quel empressement Napoléon III signe la paix de VillaBibliotecaGino Bianco

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