De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 107 à ('ntendre, l'e1npereur saura se passer du concours d'un clergé incorrigible qui n'a rien oublié ni rien appris; l'empereur s'appuie sur la foi des massos, qui n'est pas la foi cles ultramontains, hosti1e à la patrio, qui n'est pas non plus celle des gallicans, observe ·M. de Morny, attendu que lo gallica,nismo sent le schisme, l'hérésie, et conduit à la révo1te, mais qui est la foi catholique, apostolique, carlovingienne et napoléonienne; foi que le gouverne1nent de l'e1npereur saura cléfrnclre aussi bien contre les mutineries de l'épiscopat que contre les attaques des voltairiens et des idéologues. Et il y a de l'écho en France à ce gachis; il se trouve des journaux soi-disant démocrates, républicains, an1is de la Révolution, pour l'appuyer ! Honte et indigni té ! VIII. DÉCADENCE POLITIQUE. -- On n'est pas assez convaincu, à l'étr~ngor, de cotte espèce de bonhon1ie dans un despoti. n1e plus qu'oriontnil qui distinguo le gouvernen1ent de Napoléon III; on lui prete infinin1ent trop de rouerie, d'nstuce, de 1nachiavélisme. Analysez la conscionce française actuelle : vous aurez le secret <1ela politique, inté.rieure et extérieure, clu gouverne1nent de N apoléon III. La conscience pu bliqne a fai Ili, en France, nu 2 Décembre; le gouvernen1ent impéri:1.1, tel que nous venous d'en tracer lo tabloau, est l'expres- ~ion de cette chute. Mais la France n'a pas pour cela c1it adieu à ses anciens scnti1nents; la Révolution n'y rst pas 1norte; le besoin de 1a J ustice, le dégoùt de l'arLitrnire, y sont aussi poignants que ja1nais. Ajoutez que chaque jour s'avance uno gé11ération nouvelle, qui nu EiC croit pas le n1oi11s du n1onùo engagée par lo coup BibliotecaGino Bianco

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