De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRC1SSEì\1ENTS 10j ra1son des choses dans les choses 1nemes,nous déclarons qu'il nous est impossible d'attribuer à une in:fluenco 1ninistérielle la décision des vingt-quatre magistrats, et que, si le systè1ne impérial nous parait déplorable, la cour de Cassation, du moins, n'a pas manqué de logique. Qu'on n'attende clone pr.is cle nous une réfutation de ce mémorable arret, qui suffirait à lui seul pour déshonorer un siècle. Mieux vaut, pour l'instruction des masses, en donn-2r la paraphrase : En principe, a voulu dire la Cour supreme, la violation du secret des lc.ttres est un outrage à la dignité des citoyens et de la nation. La foi publique est une cles colonnes de l'ordre social; on ne saurait y porter att~inte sans que cet ordre soit ébranlé. La mission du pouvoir est de faire respecter la foi publique, et lle donner l'exemple de ce respect. Si la bonneJoi était banniedu res-tede la terre, disait le roi de France J ean, elle devrait se retrouverdans la bouchedes rois. Dans ces conditions, età moins qu'à d'autres égards il ne blesse la justice, le gouvernement n'a à redouter la trahison de personne. Son existence est inti1ne1nent liée au maintien du droit, qui par lui•1neme n'a ni ne saurait avoir d'ennen1is. En sorte qu'on peut regarder co1nme un axiome que l'inco,npatibilité entre la Justice et l'autorité publique est une contradiction; le gouvcrnen1ent qui alléguerait une pareille incompatibilité, se dénoncerait lui-mi§me à l'animadversion cles citoyens. Th!Iais, poursuit la Cour, attendu, dans l'espèce, que le gouver~en1ent de l'e1npereur s'est établi, par une faute grave de la nation, sous d'autres auspices; qu'il est le procluit, non <lela conscience clu pays, mais de l'indignité clu pays; qu'il représente par conséquont, 11011 BibliotecaGino Bianco •

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