De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

.. 96 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS périodique. Quant aux écrits non périodiques, on en est maitre par d'autres moyens. Ainsi, d'après la jurisprudence impériale, l'outrage lÌ la morale publique et religieuse implique l'attaque à la religion, qui n·'est plus la meme chose; l'attaque à la religion imp1ique l'attaque à l'Église, qui est cncore autre ch.ose. En sorte que, sur les matières de morale, de religion, d'Église, de philosophie, il n'est permis de publier, eri fait de livres, que ce qui convient à l'Église et que permet le gouvernen1ent. - Meme façon de· juger en matière économique. L'attaque contre le principe de la propriété peut se trouver, cela dépend de l'appréciation des tribunaux, dans toute discussion sur les banques, les compagni~s de chemins de fer, les opérations de bourse, le salariat, les sociétés ouvrières, la rente foncière, l'intéret des capitaux, le droit au travaìl, etc. En sorte que l'écrivain étantjugé, bjen moins sur ses op_inions que sur ses tendanees connues ou présumées, il n'est possible de publier, -sur les questions économiques, que ce·que permet le gouvernemeJ;it. -··-Meme raisonnement encore en n1atière de politique et de droit puh1ic. L'attaque à la constitution, aux droits que l'empereur tient de la volonté des Français, l'excitation à la haine, etc., etc., ton t cela peut se rencontrer dans une recherche philosophique sur l'origine des sociétés, le principe du gouvernement-, la responsabilité du pouvoir, la ·comparaison entre le despotisme et la république, à plus forte raison dans les discussions quotidiennes, qui intéressent plus directement l'action du chef de l'État. En sorte que, sur les questions de politique pratique ou théorique, il n'est --- réellement permis et possible de publier que ce qu'il convient de laisser passer au gouvernemento - Qui le Biblioteca Gino Bianco .

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