Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

' I CORRESPO~DANCE Ayez la bonté, je vous prie, de lui dire que ses der- nières lettres m'ont vivement intéressé; que ses Anio- nyrnes m'ont_ paru quelque chose de fort ingénieux, mais que j'aurais voulu, au lieu d'une si grande mul- tiplication d'exemples, quelque chose de théorique et de savant sur la synony1nie et l'antonymie des langues. Il y a là, ce me semble 1 plus d'une curiosité métaphy- sique à déterrer. Quant à ce qui me regarde, si votre mémoire n'est point surchargée déjà de tous ces détails, je vous supplierais de lui apprendre que f ai vendu mon atelier d'imprimerie à 25 p. 100 de perte, et que je me trouve aujourd'hui chargé de 7,;)()0 francs de dettes; - que je partirai fin avril pour Lyon, où je dois occu- per un emploi dans une maison de commerce et de transport de houilles par le canal du Rhône au Rhin, et que j'achève, entre temps, un grand diable de livre sur l'organisation politique, que je compte avoir le plaisir de lui faire parvenir dans quelques semaines. M. Bergmann, de Strasbourg, que vous verrez peut- être en passant, et l'un des correspondants de M. votre frère, avait été chargé par moi de lui transmettre ma réponse à la dernière demande qu'il m'avait faite de ses livres; savoir, ainsi que je vous l'ai dit plus haut, que je n'étais plus dépositaire de ses papiers; et 2° que tous les livres que j'avais ne me semblaient pas mériter les frais de transport; qu'en conséquence il voulût bien me dire lesquels il désirait. J'espérais à cette occasion que M. votre frère m'écrirait; je l'attends encore. Agréez, Monsieur, l'assurance de toute ma considé- ration. ·P.-J. PROUDHON. BibliotecaGino Bianco

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