Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
72 CORRESPONDANCE 1843 ou 1Si4. A M. ACKERMANN (Le commencemendte cette lett1~e a été déclti1·é.) Le titre de ma dernière publication vous a mécon- tenté; vous me connaissez trop bien pour supposer que je devinsse jamais un Hegel, un Kant, un Newton peut-être, en métaphysique. J'espère qu'à cet égard la lecture de mon livre vous rèmettra. Le sans-fa con avec .. lequel je parle de moi-ID:êmeet de mes devanciers ne vous semblera plus que l'expression de ce sentiment d'égalité qui est en moi, égalité à laquelle je crois de toute mon âme, et qui, selon mon opinion, doit s'étendre un jour jusqu'aux personnalités intellectuelles. Je crois volontiers que je ne serai jamais un Kant, ni un Leib- nitz; trop de choses me manquent pour cela, non de la part de la nature, mais du côté de la fortune. Mais je vous aYoue que depuis deux ou trois années l'étude m'a appris à considérer sans frayeur tous ces grands génies qu'à si juste titre le vulgaire admire, et que je trouve beaucoup plus près de nous qu'il ne nous semble. Suivant toujours la même psychologie, je suis venu à croire, sans en être enorgueilli le moins du Biblioteca Gino Bianco
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