Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

1 t 60 CORRESPONDANCE auxquels j'ai répondu par une lettre fort polie, mais dont je n'espérais guère l'insertion au journal. C'est ce qui est arrivé. Je me suis avisé de me défendre avec les maximes et principes phalanstériens, vous concevez, bonnement, clairement; c'était si simple qu'il était im- possible de s'y refuser. Considerant a trouvé que cette lettre était.offensante pour lui. Le fait est qu'elle faisait peu d'honneur à l'esprit de l'école et à la clairvoyance, ou, si vous voulez, à la bonne foi scientifique des chefs. Considérant ne s'est pas trompé. Cette nouvelle épreuve me le fait connaître à fond, et je vous certifie qu'il re- passera devant ma porte. S'il existait un Paul-Louis Courier, les fouriéristes et les cafards suffiraient à son immortalité; je veux tâcher de les faire servir, tout au moins, à mes divertissements. C. Convers disait avant-hier qu'il était charmé de n'avoir pas obtenu la majorité dans les élections. Cette parole est d'un égoïste ou d'un sot. S'imaginerait-il que moi et beaucoup d'autres avons chauffé sa candidature pour ses beaux yeux? Il s'agissait de faire compre_ndre au préfet qu'il y avait à Besançon un foyer d'opposi- tion respectable et, quel que fût le candidat, que cette OFposition pouvait devenir redoutable. La répugnance tout à fait personnelle qu'inspirait C. Convers à plu- sieurs électeurs, jointe à la conduite singulière qu'il a tenue, a fait seule échouer sa candidature. Voilà ce dont 4J je suis pertinemment instruit et qu'il faut vous dire. 0 Dieu I où trouverons-nous donc un homme ? Je fais un gros livre, un volume de 500 pages, format et caractères de ceux que vous connaissez déjà. Le pre- mier chapitre, sur la religion, et le deuxième, sur la phi- losophie, vous plairont, si je ne me trompe, au moins dans l'ensemble; j'espère moins du troisième, où j'exa- Biblioteca Gino Bianco

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