Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

38 CORRESPONDANCE d'un saint. Il ne s'agit point ici d'une dédicace, ni d'une association à mes idées, comme il-m'est arrivé pour notre Académie : c'est un simple billet d'envoi que je désire rendre public.( avec ta permission, s'entend), et pour l'édification des lecteurs. Tu pourrais bien te trouver de la sorte en compagnie de MM. Blanqui, W o- owski, etc. etc. Tu vois qu'il n'y a rien là de compro- 1nettan t pour ta dignité et le secret de tes pensées; quant à n1oi, l'avantage que j'y trouve consiste à inter- ro1npre, par-ci, par-là, un livre trop sérieux, au moyen d'une communication amicale, et à me soutenir au ni- veau d'une discussion calme et digne à l'aide des noms de quelques hommes que j'aime et que j'estime. C'est une sorte de porte-respect que je m 1 impose, et une satis- faction pour mon cœur et mes sentiments. J'attends ton consentement dans trois ou quatre rouis. Tâche de ne pas refuser; je te communiquerai d'avance, si tu l'exi- ges, ma petite épître. Tu es le seul esprit vraiment syn- thétique que je compte parmi Ines amis; et comme la linguisLique tiendra une place dans mon ouvrage ainsi que dans toute ma vie, j'ai besoin de toi. Résigne-toi donc, mon ami , à figurer honorablement dans un livTP qui sera le plus grand effort de n1a pensée et que je prépare depuis quatre ans 7 à travers toute cetLemal- heureuse polémique. Point de nouvelles de Magnet. - Haag est marié en Allemagne. - Je n'ai pas encore lu le dernier ouvrage cl' Ackermann, que Dieu conserve! Je suis en r, tard avec beaucoup de monde. - Dcs:;::·ier vient clefaire un. syllabaire, dont j'ai reçu ce malin des exemplaires. Je n'ai pu venir à bout de lui faire comprendre la classi- fication naturelle des lettres. Mon a lelicr ch6n1e en cc n1omcnt. J,aurai de la be- Biblioteca Gino Bianco