Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 37 la crise, comme fait un habile médecin. 1Ylaisnous n'a- vons que des empiriques. J'aurais voulu qu'au moins un des universitaires dé- noncés, au lieu de crier à la calomnie, répondit hardi- ment : << Non, Je ne suis plus catlzoliquee, t vous,vous êtes stupides. » 1vlaisces Messieurs ont préféré faire comme Voltaire, qui écrivait contre l'In/âme, tout en faisant s~s Pâques. - C'est Cousin qui a fait la plus triste fi- gure; quoi de plus ignoble que de l'entendre dira qu'il croit à la Prinité, voire à l'Incarnation, et citer en preuve deux ou trois lambeaux de phrases platoniques sur le logos, ce logos qui n'eut jamais~)e sens commun? Tout cela est indigne. J'ai lu avec attention le progra1nme du congrès. J'es- père toujours y assister; je compte mè1ne y pîésenter un morceau de haute métaphysique et un d'Econo1nie politique. Je n'écris pas au secrétaire; mais tu peux dès maintenant me faire inscrire comn1e $Ouscripteur ; si je ne puis aller, je t'adresserai un :rvién1oire,el tu le communiqueras, si tu le juges à propos. Je travaille avec activité à mon nouvel ouvrage. J'en attends toute ma réputation et n1on classement défini- tif parmi les penseurs. Je n'ose encore espérer que le gouvernement sentira la valeur de mes recherches; les ho1nmes de pouvoir sont toujours si prévenus, qu'une vérité Jeur fait peur et qu'ils la déguiseraient volontiers plutôt que de la répandre. L'homme qui, dans chaque découverte, doit trouver une nouvelle ressource et· un nouveau moyen d'organisation, cet homme-là n'a pas encore paru. Peut-être aurai-je l'intention de mettre un des cha- pitres ùen1on livre sous le patronage de ton nom, corn.me on place un enfant ou une chapelle sous l'invocation BibliotecaGino Bianco
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==