Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. 307 Ce qui vous préoccupe est donc la nécessité de réa- liser un principe, de donner corps et figure au nouveau droit, à la nouvelle institution, puis à la laisser se déve- lopper toute seule, par la vertu de l'idée, par l'énergie du princjpe. Voulez-vous, citoyen, vous charger de faire examiner et, s'il y a lieu, de faire accueillir par le gouvernement provisoire mon projet d'organisation du crédit? Je me chargerai, en revanche, d'organiser vos ateliers. Mon projet de banqued'échange, qui est la partie essentielle de mon Spécimen, est une idée qui vous appartient autant qu'à moi. C'est celle que vous avez cherchée, et peut-être conçue dans vos études sur le système de Law; c'est celle qu'ont poursuivie tous les économistes. La banqued'échange, par la généralisation du mandat, est le grand ressort de l'organisation du travail. Si vous jugez, après lecture, que je me suis trompé, je n'ai plus qu'à baisser les yeux; j'interromps toute publication; je renonce à m'occuper davantage des problèmes économiques. Dans le cas contraire, prenez mon idée sous votre protection et cédez-moi la vôtre; car, souffrez que je vous le dise, citoyen, l'organisation des ateliers est une besogne qui sort de vos attributions, non que la capa- cité vous manque, mais parce que votre position vous le défend. Vous êtes membre du gouvernement; vous repré>- sentez, non plus un parti, mais les intérêts généraux de la société. Vous n'êtes plus l'homme de la Réforme, ni de l'Organisationdu travail; èt toute initiative d_ont la tendance semblerait contraire à une classe quelconque de la société vous est interdite. Vous appartenez à la Biblioteca Gino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==