Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 'lui ai écrile, rien enfin. Cette lettre m'a dégrisé, et je commence à le croire aussi charlatan que les autres. Votre reproche est donc légitime ; mais comment avez- vous pu me dire que Considerant s,était chargé lui- même de détruire la bonne opinion que favais de lui, puisque vous saviez bien que je ne l'avais jamais vu~ et que je n'avais eu avec lui la moindre relation? J\1i été satisfait de sa brochure sur la politique générale, et j'ai été si heureux d'avoir un prétexte de lui dire des choses flatteuses, que je m'y serai peut-être abandonné sans trop de réserve. Bien des gens pourtant n,ont pas trouvé que je le cajolasse· beaucoup. Encore une fois, expliquez-vous, ou bien je croirai que la lettre do ~I. Considerant, adressée à moi, vous a éLé co1n1nu- niql~ée par ordre du cabinet noir. Vous regrettez que je n'aie pas fait une critique plus ùétaillée du système de Fourier, mais c'est que je n'ai voulu traiter que la question de répa1·tition, la seule que j'aie abordée jusqu,à ce jour, et que j'ai réservé celle <l'organisation. Chaque fruit en son temps. L,éconon1ic politique, je ne puis trop le redire, est une science en création; il est ünpossible de faire une critique con- venable des systè1nes d,organisation sans s'ètre fait auparavant des principes et des lois : et des lois et des principes ne se découvrent pas tous les jours, et ne se démontrent guère par l'évidence intrinsèque. Ma ré- ponse aux phalanstériens suffit, puisqu~elle se résume en ces termes : La répartition, dans Fourier, résulte de l'organisme; Or, cette répartition est économiquement fausse; Donc le mécanisme sociétaire est faux, apriori. lI. W olowski, dites-vous, a fait de mes Mémoires autre chose qu'une critique scientifique; vous serait-il BibliotecaGino Bianco '
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