Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. du parquet de Besançon (il est impossible, .d,après le calcul des dates de dépôt et de saisie, que rordre en ait pu ètre donné de Paris) ; f ai donc lieu de croire que n1es anciens acadé1niciens, jugeurs et procureurs, ont saisi cette occasion avec plaisir. Nous nous ycrrons donc en face; ils peuvent y compter; et j'espère qu\ls no s\:n applaudiront pas, si ce n'est comme un brigand s'applaudit d'une vengeance. As-tu reçu l'exen1plaire que j'ai n1is à la poste pour toi? A part quelques vivacités provoquées par los décla- n1ations des journaux Guinot contre le progrès, la dépravation des masses, la perversité des doctrines et les espérances réformistes, le reste est plus modéré encore que dans mes pren1iers Mén1oires. Voici même cc dont on m'a félicité à Besancon et comment n1es .. concitoyens me jugent. Cet ho1nme, disent-ils, n'est ni communiste, ni répu- blicain proprement dit; il den1ande l'abolition de la propriété, n1ais il parle de cette abolition comme d'une t1~ansformationO?"ganiqite, laquelle ne se produit que par développement. Toute éversion,sztbstitution ou révo- littion, suivant lui, est mauvaise; l'interruption dans la vie sociale,c'est la mort. Donc il va conclure au n1ain- tien des propriétés dans les mains des détenteurs, sauf à demander le développement de certains principes déjà reconnus, et qui doivent, d,après sa théorie, universa- liser et équilibrer la Propriété; donc il veut la conser- yation du gouvernement de Juillet, sauf le choix du 1ninistère le plus capable d'accomplir cette transfor- mation et ce développement. Et tout cela est parfaitement vrai, je critique la Propriété, non comme forme transitoire, mais comme forme définitive; j'attaque les hommes du ministèrè, BibliotecaGino Bianco
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