Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

CORRESPONDANCE Enfin, Monsieur, vous ne manqueriez jamais de bonnes raisons pour lever tous mes scrupules, dissiper mes doutes et fixer mes incertitudes. J e cesserai donc de chercher des motifs à mon refus. C'est impuissance complète, c'est répugnance invin- cible, c'est ..... c'est enfantillage, si vous voulez. Je ne me connais point, j 'étais entrainé par le désir de cor- respondre aux vreux d'amis tels que Micaud et Fallot: ma bonne volonté m'a trompé. Arrètons-nous quand~ il en est temps encore. Epar- gnons-nous à tous deux une facheuse expérience. Voici, Monsieur, ma définitive résolution, et en mème temps la dernière entrevue que j'aurai l'honneur d'a- voir avec vous, jusqu'à ce qu'il soit bien sur que toute négociation nouvelle à l'égard de notre affaire est désor- mais impossible. J e dis la derniè1~entrevue, en sup- posant toutefois que vous me permettrez de conti- nuer avec vous un commerce de conversation ou de lettres, encore plus agréable qu'utile. Si vous étiez embarrassé de trouver un gérant, jc vous offrirais mes faibles services pour vous trouver un homme plus capablo, de tout point, que moi pour cette besogne. Je sens que j'aurais besoin de travailler six mois au moins à de sérieuses études, de donner l'éveil à mes idées, de les digérer, de les mettre en ordre, avant d'oser écrire un seul mot pour le publier, chose que je m'ob- stine à regarder comme plus importante que vous n'en convenez; et au bout de ce temps, je refuserais vos offres a.vec d'autant plus de fermeté que je serais mieux iri.struit ·et plus capable. Brisons don e là, s 'il vous ·plait. J e me suis exan1iné sérieuse1nent, j' ai consulté des Biblioteca Gino Bianco

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