Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. gistrature supériel1re, nommée par le ministre ou par le roi? Pourquoi n'admettrait-elle, ne provoquerait-elle pas les réclamations des communes contre les maires, de ceux-ci contre le préfet et les sous-préfets? Car je re- 1narque à la lecture de cette éternelle controverse entre le Patriote et l'Impartial, qu'on reproche surtout à celui-ci d'ètre la feuille officielle, ministérielle, stipen- diée, soutenue par l'autorité, à charge par elle de louer .et préconiser tot1s les actes de celle-ci. Pourquoi ne professerait-on pas publiquement t1n pyrrhonisme ab- solu sur tous les ministères passés, présents et futurs? Pourquoi n'inviterait-on pas les populations à se rendre elle-mèmes capables de gérer leurs affaires, de préparer. ainsi les voies à la confédération des peuples? Qu'elles cherchent dans l'instruction, la sciencè, la saine morale, le patriotisme, à se passer de toute hiérarchie mi- nistérielle et constitutionnelle, tout en faisant leur pro- fit cependant du peu de bien qu'elles en pourront re- cueillir. Pour vous le dire à l'occasion du Plialanstère, dont j'ai lu attentiven1ent le prospect11s, je ne pense pas comme M. Fourier, jusqu'à plus ample informé. J amais avec vous je n'aurai de discussion à cet égard; mais, je vous l'avoue, je serai plutòt convaincu par les faits que par les arguments; et ceux-ci, je les comprendrai mieux, lorsque j 'en verrai faire la plus he11reuse appli- cation. Laissons cela. J'ai lu aussi votre polémique avec M. A.-F. C. Elle m'a paru une dispute de mots. Mais n1e supposant ré- dacteur, je ti ouvais que l'arme du ridicule serait pour moi la plus redoutable; je ne tiens pas à la plus mau- vaise plaisanterie. Biblioteca Gino Bianco

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