Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
4 CORRESPONDANCE 183.. ui A M. MUIRON Monsieur, j 'éprouve un plaisir in fini à vous entcndre, et j 'avoue, avec un peu d'embarras, que je ne m'at- tendais pas à rencontrer un caractère si facile, si accom- modant que le vòtre. Mes i_rrésolutions ne font que croìtre et me torturer de plus en plus. Piqué du reproche de découragement, je ne sais quel parti prendre; mais, réflexion faite, je don- nerais beaucoup pour avoir rofusé net dès le premier instant. Ce serait me rendre le plus grand service, et dont je serais toute ma vie reconnaissant, que nous en demeurassions là, pour tout ce qui regarde notre affaire. Rédiger un article m'épouvante plus que jamais. Vous me demandiez hier si les opinions que je pro- i esse et qui nous sont communes, je les écrirais dans une feuille publique, et vous répondiez : « Non, sans doute. )> Et pourquoi non? pourquoi l'Ivipa1~tialne serait- il pas un j ournal républicain, à sa mani ère toutef ois? Pourquoi cette feuille, dont les plus nombreux abon- nés sont les maires des campagnes, ne serait-elle pas indépendante de toute autorité, administration ou ma- BibliotecaGino Bianco
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