Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

, SA VIE ET SON OEUVRE. XLV tions qui, si e1les ne l'étaient déjà, devie11draient bien vite républicaines, f aire échec aux grandes monarchies militaires : Tel fut à partir de 1861 le progra1nme politique de Proudhon. Les fé<;lérations,disait-il, n'auront pas seulement pour but de garantir, dans les limites du possible, le règne bienfaisant de la Paix; elles auront encore pour effet d'assurer, dans chaque nation, le triomphe , de la liberté sur le despotisme. Plus un Etat unitaire est grand, plus la liberté y est en péril; plus, si cet Etat est démocratique, le despotisme sans contre- poids des majorités y est rcdoutable. A vec la fédé- · ration, il n'en est plus ainsi. Le suffrage universel de l'Etat f édéral est équilibré par le suffrage uni- versel des Etats fédérés; et celui-ci l'est à son tour par la P,ropt·iété, forteresse de la liberté, qu'il s'agit, non de détruire, mais _d'équilibrer par des institu- tions de lJ,f utitalité. Toutes ces idées, et bien d'autres encore qui ne sont qu'indiquées dans l'étude sur la Gite1 4 re et la Paix, ont été développées par Proudhon dans ses publications ultérieures. La première aura pour épigraphe : .Des réfornies toujours, cles ittopies jamais. Le penseur avait évidemment accornpli son évolution. Le Conseil d'État du canton de Vaud ayant 1nis au concours la grande question de l'impot, précé- demment agitée dans un congrès tenu à Lausanne, BibliotecaGino Bianco

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