Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

\ ' 'XL\V P .-J. PROUDHON internationale de l'Europe. Il s'agit maintenant, non de le détruire, mais en le conservant de tra- vailler pacifiquement, dans chaque nation protégée par lui, à l'équilibre des forces éconon1iques. La dernière ligne du livre, évidemment écrit pour refréner les ambitions impériales, est : L'humanité ne veut plus la guerre. En 1861, après l' expédition de Garibaldi et le combat de Castelfidardo, Proudhon comprit immé- diatement que la constitution ò.'une Italie unitaire allait porter une grave atteinte à l'équilibre euro- péen. Ce.ft1t surtout afin de maintenir cet équilibre qu'il se prononça si é11ergiqt1ement pour la fédé- ration italienne, dùt-elle n'ètré tout d'abord qu'une fédération de monarques. En vain lui objectait-on qu'en étant constituée par la France, l'unité italien11e allait rompre en notre faveur l'équilibre européen. Proudl1on, faisant appel à l'l1istoire, constatait que / tot1t Etat, qui rompt l' équilibre en sa faveur, ne fait que préparer contre lui une coalition, et par celle-ci, ( une diminution de son influe11ceet de sa farce. Il ajoutait que, les nations étant essentiellement \ égoistes, l'Italie ne manquerait pas à l'occasion de · ·mettre s011in térèt au-dessus de sa gratitude. Conserver l'équilibre europécn en diminuant les / grands Etats et en multipliant les petits ; rél1nir ceux-ci en fédérations organisées, non pour l'at- taque, mais p·our la défense ; et, avec ces fédéra- BibliotecaGino Bianco , .

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